L’action OLEA 2024 engagée par l’AOC nous ramène dans une échelle de temps à laquelle nous ne sommes plus habitués, la plupart de nos objectifs sont définis à dix ou vingt ans au plus, mais nous agissons rarement à l’échelle de notre vie.
Pour les oliviers plantés en 2024 ils s’inscrivent dans l’objectif défini comme « neutre en carbone en 2050 » mais si cet objectif fait couler de l’encre il semble que nos efforts ne sont pas suffisants pour l’atteindre.
Pour faire simple, nous produisons trop de CO² par tête de pipe, 10 tonnes par an, excusez du peu … Le CO² est un produit stable, sa date de péremption est de plusieurs siècles.
La chimie des océans permet d’en utiliser une partie par la dissolution du CO² dans l’eau et d’en stocker au fond de l’eau une autre partie … avec le phytoplancton.
La nature a inventé un processus génialissime qui s’appelle la photosynthèse qui utilise le CO², fabrique de l’O², (l’oxygène) en utilisant l’énergie lumineuse et en fixant le carbone !
Génial car cela fonctionne du tout petit phytoplancton en passant par le brin d’herbe jusqu’au sequoia ! Nos chimistes n’arrivent pas à reproduire une telle boucle vertueuse. Belle leçon de modestie ! Et le débat tourne autour de la question suivante : cette réaction est-elle quantique ? Alors que faire ?
Comme nous fabriquons du CO² en excès nous pouvons tenter d’en fixer une partie avec des séquoias, ça marche, mais la prise au vent est importante !
Nous avons donc choisi l’olivier, adulte il capte environ 20 kg de CO² par an, nous en avons planté 100, cela mène à 2 tonnes par an, pas de quoi s’extasier, mais c’est la même chose tous les ans, donc en 2100 nos oliviers auront fixé dans leur bois 150 tonnes de CO² !
Entre temps ils nous auront récompensés de centaines, que dis-je, de milliers de litres d’huile !
Plus subtil, la faune et la flore auront profité de la présence de ces grands frères résilients et résistants, la désertification aura reculé, la biodiversité aura repris du tonus, les incendies se seront fait neutraliser par ces zones agricoles, la surveillance, la taille, la cueillette se feront par des drones et les humanoïdes qui vivront dans l’oasis de CARRY le ROUET seront fiers de vous !
Il est facile à comprendre qu’une oliveraie d’un hectare fixe plus de CO² que la même surface couverte de thym, de romarin et de cistes …

Autre caractéristique de l’olivier, sa capacité d’adaptation à des terrains calcaires, sa résistance à la sécheresse, sa tenue face au mistral, ses variétés qui peuvent aider dans les choix techniques …
Laisser un commentaire