Nous étions sûrs de vous accrocher avec ce titre !
Imaginez, que se passera t-il entre 21 h et 23 h dans votre jardin le 1 er juillet prochain ?
Miss Mosquito, la moustique tigre, ayant réussi à vous ponctionner 1/10 de ml de sang est en pleine digestion, ce repas va lui permettre de pondre une centaine d’œufs dans les jours qui suivent, nous n’avons pas été suffisamment indiscrets pour lui demander si son rendez-vous avec le seul mâle de sa vie a eu lieu avant ou après le restau, reste à trouver comme lieux de ponte les micro points d’eau pour permettre ensuite aux larves de poursuivre leur développement, Ah ! le bonheur d’être maman … et cent d’un coup !
Miss Olea n’est pas en reste, supportant mal les températures supérieures à 30°C et préférant travailler au crépuscule, cette jolie mouche de l’olivier quitte le petit coin frais où elle s’abrite en journée pour partir ensemencer les petites olives en formation aux arômes délicats qui pullulent sur les oliviers de la côte bleue.
Ne croyez pas que c’est une chose évidente, les olivettes ne font alors que la taille d’un gros pois, il faut choisir les plus grosses, il faut aussi s’assurer qu’une mouche concurrente n’a pas déjà apposé sa marque sur cette drupe avec son ovipositeur, un oeuf, une olive, c’est la règle ! Chacun chez soi et excusez là de ne pas s’attarder mais trouver cent olives, forer dans leur pulpe et y placer une centaine d’oeufs, c’est du boulot ! Mais il faut bien cela pour combler son instinct maternel …
Nos deux héroïnes ne sont pas les seules à patrouiller, elles croisent les papillons qui sont nés des chenilles processionnaires, d’autres gigantesques appelés sphinx tête de mort et des multitudes d’autres papillons nocturnes en pleine période de reproduction.
Et pourtant leur parcours peut être brutalement interrompu par la rencontre d’une chauve souris, à peine le temps de percevoir un avertissement en ultra-sons, la seconde suivante c’est un coup de dent, une déglutition et un regroupement dans l’estomac avec les autres victimes !
Les chauves-souris ont la réputation de pouvoir avaler moitié de leur poids en insectes tous les jours.
Il ne vous échappera pas qu’un rapport à l’ONU s’impose ! Chacune de nos vedettes rêvait de se reproduire en une centaine d’exemplaires, des carrières brisées, que fait la police ?
D’autant que le cycle de reproduction de ces insectes peut se répéter 4 à 5 fois au cours de l’été ! Valable pour la mouche de l’olivier mais aussi pour la moustique tigre qui n’a droit qu’à un rapport sexuel mais qui pond après chaque repas et peut transmettre des maladies à chaque repas !
Ce massacre nous intéresse !
Car en deux coups de dents la population de moustiques a diminué potentiellement de 0 à 100 terroristes, terme employé par tout gouvernement rencontrant une opposition et pour une Miss Olea passée à la casserole, ce sont 100 à 200 olives qui échapperont à un asticot glouton ! mais qui formeront finalement 1 kg d’olives saines pour le moulin !
En 2025 nous avons lancé des actions contre la mouche de l’olive en recrutant des parasitoïdes hébergés par les asphodèles, fenouils et molènes.
En 2026 nous allons lever des troupes pour attaquer directement la mouche de l’olivier et les moustiques tigres, 10 bataillons de chauves-souris, 20 escadrons de passereaux et d’hirondelles !
Nous ne pouvons malheureusement pas renforcer le nombre d’acteurs au niveau des araignées qui capturent des mouches dans leurs toiles, si ce n’est que laisser nos oliveraies enherbées, ni au niveau des fourmilières dont les ouvrières transportent sur leur dos jusqu’aux réserves souterraines les pupes prêtes à passer l’hiver, une stèle sera élevée prochainement à Jaume gravée :
La FRANCE RECONNAISSANTE
à ses ARAIGNEES et FOURMIS
Selon les rares secteurs un peu plus humides de la côte bleue comme le vallon de Testory il ne faut pas mépriser quelques crapauds et libellules qui effectuent le même travail pour diminuer les effectifs des envahisseurs.
Pour les moustiques la diminution des effectifs bénéficiera à tous les Carryens et qui pourront participer à cette croisade en posant des nichoirs, des nids d’hirondelles et des gîtes à chauves-souris.
La baisse des moustiques ne bénéficiera pas qu’en termes de confort mais aussi en prévention des trois maladies transmises par le moustique tigre, qui est alors appelé un vecteur pour la dengue, le zika, le chikungunya !
Deux cas autochtones de chikungunya viennent d’être diagnostiqués dans le Var et l’Hérault en juin 2025, la réponse des services préfectoraux est radicale alors, c’est insecticides pour tous !
Si nous faisons baisser la quantité de moustiques de 20 % en augmentant le nombre de consommateurs, ce qui est atteignable en trois ans, c’est le risque qui diminue d’autant !
Vite ! des planches, des vis ! des nids ! des gîtes !
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