Et le défi a été relevé devant l’enthousiasme des membres de l’AOC suscité par ce challenge.
Obtenir l’aval du Conservatoire du Littoral pour « compléter les oliveraies existantes »
Faire reconnaître l’AOC d’intérêt général, l’analyse de l’administration fiscale tient en 10 pages, le Cerfa n’est pour vous que la partie visible.
Trouver des fonds ? Nous avons la chance d’avoir par le filtre de l’AOC un groupe sensible à la notion de gaspillage, proche de la nature, à l’énergie débordante, donc partageant les mêmes valeurs et la cagnotte a dépassé nos espoirs !
Valider les choix techniques des variétés d’oliviers, pour cela nous avons pris conseil auprès de Mr CHEYLAN, le propriétaire de Château VIRANT, qui nous a conseillé 90 % d’Aglandau et 10 % de Picholine, la Picholine améliore la fécondation de l’Aglandau qui est par ailleurs auto-fertile.
Trouver des oliviers ? Cela n’a pas été une mince affaire, suite à deux années de sécheresse, une accélération de la prise de conscience du dérèglement climatique a provoqué des bouleversements agricoles, la Gironde, la Vendée, la Bretagne, la Normandie ont commandé des oliviers … des oliviers sélectionnés de 8 ans, introuvable, 7 ans introuvable, 6 ans introuvable ! Eh oui il y a 8 ans, au JT de 20 h, le climat n’était pas abordé et la plantation de boutures suivait la courbe de la demande, à quoi bon en mettre plus !
C’est pourquoi la plantation a été avancée au mois de mars au lieu de la Ste Catherine !

Trouver un fourgon pour les ramener ! Le pépiniériste est situé à La Brillanne , près de Manosque, Chut ! La maison Menotti/LOMATRANS nous a prêté un fourgon, qu’ils en soient remerciés.
Valider les sites d’implantation avec François MARCOUX responsable de l’ONF pour le massif de la Nerthe.
Débroussailler la zone si nécessaire pour éviter la concurrence des kermès, cistes et ronces.

Creuser les trous pour décompacter le sol, apporter des éléments nutritifs, supprimer les racines concurrentes.

Taille préalable du pied, voyons, voyons, là une charpentière, une seconde, une troisième, dans 10 ans 5 kg d’olives !


Affiner la mise en place de la motte, profondeur, orientation feng shui, réunion technique des pros …

Récupérer des bambous pour servir de tuteur aux oliviers.

Noyer la cavité pour obtenir une « bouillasse » assurant le contact entre la motte de l’olivier et son nouveau substrat.

Distribution de crottin ayant « jeté son feu »
Distribution d’ORGASYL, stimulant du développement racinaire d’origine végétale pour faciliter l’enracinement.
Placement du plant, rebouchage, tassement, formation d’une couronne pour éviter la dispersion de l’eau au cours des arrosages.

Attache du plant à son tuteur placé du côté du vent dominant par du fil élastique creux UV résistant.

Pose de grillage galvanisé autour de chaque pied, ce qui permet d’éviter le rongement des écorces par les garennes, inefficace pour se protéger des sangliers, inutile contre les biques qui viennent de ratiboiser toutes les jeunes feuilles du figuier du vallon … en espérant qu’elles n’apprécient pas l’aglandau.

Distribution d’eau … Apports en bidons de 5 l, 10 l, 20 l, c’est fou ce que cela boit ces plantes là ! Merci à Christian TERS le porteur d’eau !
Debriefing !

Bilan
100 oliviers replantés au cours du mois de mars
2 souquets dissociés et replantés par Pierre HERBERT
70 oliviers de plus au vallon de Jaume
18 de plus au Réganas
12 de plus dans le vallon au sud du Romaron
3 oliviers aglandaou de 25 ans replantés au vallon de Testory
Calculez la quantité de CO² consommée par ces arbres en 2030 et 2050.
Elle est pas belle la vie ?

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